La saturation de grue

La saturation de grue
La saturation de grue

Aujourd’hui nous allons découvrir comment réaliser une « saturation de grue », que l’on nomme également « charge de grue ».

Comprenons d’abord l’intérêt de ce document.

A ce stade, le planning est déjà établi. Le métré opérationnel est également terminé. Nous sommes donc capables de combiner deux informations :

  • Les quantités d’ouvrages
  • Les délais de réalisation de ces mêmes ouvrages.

En divisant la quantité par la durée, nous obtenons ratio très important : la « cadence de réalisation ».

Nous l’avons vu lorsque nous faisions un planning : il est essentiel d’avoir des cadences homogènes sur la durée d’un chantier, ceci afin de réduire les frais de chantier liés à des surconsommations de ressources matérielles et humaines.

Je disais donc : le planning est fini. Les cadences sont homogènes.

Maintenant, nous devons répondre à une question essentielle : combien faut-il de grues sur le chantier ? Car sur un chantier de bâtiment, la grue est un peu comme le processeur d’un ordinateur : elle donne le tempo en distribuant les matériaux et matériels entre les différentes zones de chantier. Tout comme le fait le processeur de votre ordinateur avec les données informatiques qu’il répartit entre les différents composants de la machine.

Est que ce passe-t’il lorsque votre ordinateur a trop d’informations à gérer en simultané ? Il « sature », et tout l’ordinateur se met alors à ralentir.

Un chantier fonctionne de la même manière. Lorsque la grue est trop sollicitée à cause de cadences de productions trop importantes, elle sature.

Pour éviter que le chantier ne soit ralenti, il faut donc anticiper ce phénomène en estimant AVANT les travaux, la durée quotidienne de travail d’une grue, pour savoir si elle suffira ou s’il faut lui donner du renfort en ajoutant une seconde grue.

Comment procède-t-on ?

Le premier point consiste à établir le listing des ouvrages qui seront réalisés à une date donnée. Pour cela, coupons le diagramme de Gantt de notre planning en traçant un trait vertical.

Listons ensuite tous les ouvrages réalisés ce jour, avec leur cadence de réalisation.

Nous appliquerons ensuite une simple formule en face de chaque tâche :

Le temps total d’utilisation de la grue est égal à la cadence de production multipliée par un « temps unitaire de levage ».

Ce « temps unitaire de levage » ne tombe pas du ciel. Il provient de vos précédent chantiers, sur lesquels vous devrez procéder à de la « chrono-analyse ». Il s’agit de chronométrer le temps que passe la grue sur chaque ouvrage dans une journée, et de divisant ce temps total par la quantité d’ouvrage correspondante.

Par exemple, si votre grue est sollicitée pendant un total de 4 heures pour réaliser 25 mètres linéaires de voiles en une journée, alors le temps unitaire qui en découle est égale à 4 divisé par 25, soit  « 0,16 heures de grue par mètre linéaire de voile ».

[...] La version complète de cette vidéo est réservée aux lecteurs de PRÉPARER UN CHANTIER DE BÂTIMENT

Par Clément VALENTE

Expert en construction numérique

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